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Les normes du débat public :

Entre théorie critique et sciences sociales 

Journée d’étude

16 avril 2019

 

 Organisée par Charles Girard (IRPhiL) et Clotilde Nouët (IRPhiL)

Programme Egalibex (ANR JCJC 2018) et Programme COMOD « La liberté d’expression : généalogies, modèles, institutions »

 

Université Jean Moulin Lyon 3

18 rue Chevreul (salle de la Rotonde, 6ème étage), Lyon 69007

 

 

Programme 

 

10h – Accueil

 

10h20- Introduction

 

 10h30 – 11h30 « Saisir l’activité argumentative au cœur des processus critiques. Des puissances d’expression et des capacités d’action révélées par les controverses », Francis Chateauraynaud (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)

 

11h30 – 12h 30 « L’autre de la raison publique », Olivier Voirol (Université de Lausanne)

 

Pause déjeuner

 

14h – 15h « Espace public et invisibilité sociale », Louis Carré (Université de Namur)

 

15h – 16 h « Les luttes pour la reconnaissance : une mise à l’épreuve des consensus normatifs ? », Clotilde Nouët (Université Lyon 3)

 

Pause café

 

16h30 -17h30 « La socialité de la raison : T. Pinkard lecteur de Hegel », Sabina Tortorella (Paris 1 Panthéon Sorbonne)

 

Argumentaire

 

Cette journée d’étude porte sur les asymétries sociales affectant l’exercice de l’expression politique. Les théories philosophiques de la démocratie, notamment délibératives et participatives, ont en commun d’accorder un rôle prépondérant aux arènes de discours ou de mobilisation où se constituent les positions politiques. Mais les sources philosophiques généralement mises à contribution, au-delà de leur diversité – qu’il s’agisse de la conception kantienne de la raison publique, de la vision millienne de la discussion publique, ou du modèle habermassien de l’« espace des raisons » – ne suffisent pas à penser dans leur complexité les mécanismes de sélection ou de reconnaissance des forces argumentatives à l’œuvre dans l’espace des controverses publiques, ni leurs effets inégalitaires. Le dialogue entre philosophie normative, théorie critique et sciences sociales doit éclairer les modalités sous lesquelles les rapports de force ou de domination sociaux peuvent affecter les logiques de sélection, d’acceptation ou de marginalisation des positions discursives au sein du débat public. Il s’agit en particulier de penser la façon dont l’interaction entre processus sociaux et dispositifs institutionnels détermine l’audibilité variable des discours s’affrontant dans l’espace public.

 

Contact : charles.girard(at)univ-lyon3.fr ; clotilde.nouet(at)univ-lyon3.fr